De multiples utilisations culinaires et des vertus médicinales
La canneberge est une baie, ou ce qu’on appelle au Québec « petit fruit », ressemblant à l’airelle. D’ailleurs, on l’appelle aussi airelle d’Amérique. Elle se présente sous la forme d’un petit fruit rouge et pousse dans les terrains marécageux, essentiellement en Amérique du Nord – alors que nos airelles poussent en montagne. Les Amérindiens, qui l’appellent atoca ou atoka, la consommaient pour ses vertus médicinales, en particulier dans les affections urinaires ou en cataplasme sur des blessures.
En cuisine
Le fruit est consommé, frais ou séché, aussi bien pour des plats salés que sucrés.
L’utilisation des canneberges dans leur version séchée peut se faire à toutes les étapes des repas :
- au petit déjeuner, mélangées aux céréales, dans un yaourt ou du fromage blanc ;
- en entrée, dans une salade composée, par exemple, avec des feuilles d’épinards crus (ou de la mâche), du fromage de chèvre, des fraises et accompagnée d’une vinaigrette, dans laquelle on peut mettre du sirop d’érable pour un goût plus québécois ! ;
- en accompagnement d’un gibier ou d’une dinde selon la recette traditionnelle d’Amérique du Nord, ou pour une sauce aux airelles ;
- en dessert : dans des crumbles, des cakes ou brioches, en compote…
On en extrait également le jus qui, un peu acide, est rafraîchissant, agréable pour des apéritifs sans alcool – ou dans des cocktails alcoolisés. On le trouve également sous forme de sirop au goût plus sucré.
Vertus médicinales
Les recherches actuelles confortent l’intuition des Améridiens.
Les chercheurs de l’université de Laval au Québec ont découvert que la canneberge contient une classe de molécules, les proanthocyanidines, qui se fixent sur certaines bactéries, les empêchant d’adhérer à la muqueuse. C’est ainsi qu’elle protège le système urinaire, ou peut prévenir les ulcères d’estomac ou la carie dentaire.
Par ailleurs, ces molécules ont un grand pouvoir antioxydant et pourraient agir sur le mauvais cholestérol, réduire les risques de problèmes cardio-vasculaires et même prévenir la formation de certains cancers.
L’efficacité de la canneberge sur ces différents types de maux dépend des variétés et les chercheurs de Laval travaillent à identifier les composés actifs selon ces variétés et à les renforcer.
On ne sait pas encore bien quelle quantité boire, les avis divergent. Dans les cas d’infection urinaire, on penche pour 100 à 150 ml par jour, mais en choisissant un jus qui ne soit pas trop sucré.
Où acheter de la canneberge ?
Produit courant en Amérique du Nord, on en trouve de plus en plus facilement en France.
Sous la dénomination de « jus de cranberry », on trouve le jus de canneberge dans les supermarchés et les magasins « bio », à privilégier pour des indications thérapeutiques, car il y aura moins d’ajout de sucre.
Les pharmacies et les boutiques d’alimentation bio proposent des comprimés ou des gélules.
Quant aux canneberges séchées, il faut passer par des sites Internet… ou faire un tour au Québec