On appelle plante médicinale une plante sur lequel on trouve un organe (la tige, la feuille, l’écorce, les racines…) doué de propriétés curatives, ou, selon les dosages, toxique… Si au Moyen Age on appelait ces plantes médicinales des « simples », les propriétés médicinales des plantes étaient connues depuis bien plus longtemps. En effet, les substances curatives ou toxiques des plantes médicinales étaient déjà mises à profit, comme par exemple en Perse, où quatre mille ans avant Jésus Christ le lin était déjà cultivé, ou en Grèce, où l’on utilisa la célèbre ciguë pour mettre à mort le philosophe Socrate en 399 avant Jésus Christ… De nos jours, en parallèle de la majeure partie de la production de médicaments (basée sur des synthèses chimique) existe d’autres moyen de traitement à base de substances naturelles, souvent végétales voire, dans certains cas, animales (le miel par exemple …), ou même minérale (on citera à titre d’exemple l’usage de la tourbe). Pour autant, la majorité des traitements sont issus des plantes.
Parmi ces plantes, uniquement certaines d’entres elles sont médicinales, et ce n’est bien souvent que dans un seul organe de cette plante que l’on retrouve la substance active qui sera utilisée pour un traitement phytothérapeutique: on ne cueille ainsi que l’organe concerné par la présence de cette substance thérapeutique, et l’usage de la plante entière est rarissime ! On désignera sous le terme générique de « drogue » le produit de cette préparation de l’organe végétal cueilli.
Aujourd’hui en France, on trouve une définition officielle des plantes médicales : sont dites médicinales les plantes inscrites à la Pharmacopée. Cette Pharmacopée, selon le Code de Santé Publique qui la place sous l’empire du droit, est la nomenclature des drogues, des médicaments, simples et composés, des articles officinaux etc… Dans chaque pays la Pharmacopée est différente, et il existe même une Pharmacopée au niveau européen. Lorsqu’elles sont inscrites à la Pharmacopée, les plantes médicinales sont appelées « médicaments », et leur vente est exclusivement réservée aux professionnels de l’herboristerie et aux pharmaciens qui en gardent le monopole, à l’exception de quelques trente quatre espèces qui restent, par dérogation légale, en vente libre. Celles-ci figurent sur la liste des plantes médicinales en vente libre, et l’on y retrouvera quasi exclusivement des plantes aromatiques destinées à des préparations culinaires… Les plantes médicinales interviennent dans de nombreux domaines.
plantes medicinales
Pour ne citer que le plus célèbre, la phytothérapie est une médecine parallèle (ou traditionnelle selon le vocable utilisé) qui propose le traitement des pathologies par les plantes, les produits préparés à base de plante, sans le passage forcé par une étape de sélection moléculaire (que l’on retrouve dans la fabrication classique de médicaments) : ici, on utilise donc toute la plante et non exclusivement le principe actif contenu dans la plante. On prendra garde de ne pas confondre la phytothérapie avec la phytopharmacie, qui désigne traditionnellement l’ensemble des substances qui seront utilisées pour le traitement de la plante (les insecticides, fongicides, pesticides etc…), ou même avec l’aromathérapie ou encore la gemmothérapie, qui correspondent à d’autres usages des plantes médicinales. En fait, les plantes absorbent puis réalisent une synthèse des éléments de l’atmosphère et du sol: l’acide carbonique, l’eau et les matières inorganiques et minérales… A la base de ce mécanisme, on trouve le phénomène de photosynthèse, appelé aussi assimilation photosynthétique du gaz carbonique…